Discussion:Tanka (poésie)

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Un tanka, des tankas.

Réjouissez‑vous amateurs de tankas ! Le tanka (quand on parle du poème japonais) est présent dans les principaux dictionnaires français (Robert, Larousse, Hachette) et peut (doit) donc adopter les règles générales du français pour le pluriel et ne nécessite plus l'emploi de l'italique pour signifier que c'est un mot étranger.

Si on prend par exemple la définition du Grand Robert de la langue française (édition en ligne), on constate que c'est un nom masculin variable désignant une « forme poétique japonaise de cinq vers formés de pentasyllabes et d'heptasyllabes (5‑7‑5, comme pour le haïku*, 7‑7, soit 31 syllabes) ». Et dans la partie « féminins et pluriels », il y est bien spécifié que « ce mot suit la règle générale et prend un -s au pluriel ».

En clair, en français, on doit donc écrire :

Un tanka, des tankas : dans ce cas‑là, on prononce donc à la française [tan-ka].


Mais si on tient absolument à utiliser le terme japonais d'origine, on écrit :

Un tanka, des tanka : à prononcer cette fois‑ci [tanne-ka]. Il reste invariable comme tous les noms japonais. L'italique, en typographie, sert (entre autres) à indiquer que c'est un mot étranger. --Kenaron (d) 28 janvier 2010 à 02:06 (CET)[répondre]



Faux Tanka


Tous les poèmes en 5 lignes, de l'article "Tanka", écrit en exemple, sont faux !

C'est de la médiocre pisse d'Âne! Je rappelle qu'un Tanka c'est 31 syllabes; 5, 7, 5, 7, 7, et non 4, 6, 7, 5, 6...

Si vous n'êtes pas capable de traduire correctement des Tanka japonais en bon français et en respectant le rythme du VRAI Tanka: Ne citez aucun exemple aussi lamentable! Abstenez-vous de faire croire que le Tanka est du blabla, façon langue de bois romantique. Sinon faites en sorte qu'en français (langue riche et pas très limitée) ces 5 lignes soient respectueuses du rythme du Tanka.

Suis-je assez clair?

HOMINN Lebirec (intervention du Jeudi 17 Avril 2008), à effacer si les grossières erreurs de cet article sont corrigées.


INFORMATION

Un site d'apprentissage du VRAI TANKA OCCIDENTAL est désormais en ligne

www.nobletanka.eu

En français, and with some part in english to explain the real rules of TANKA. Vous pouvez y puiser l'enseignement de cet ART, qui n'est jamais à assimiler avec les Hokku et les Renga qui sont des amusements.

J'aimerai bien que l'on arrête d'avilir l'ART du TANKA par pure ignorance de ses règles rigoureuses et fondamentales.

Si vous avez besoin d'informations pour votre article, contactez moi!

Hominn 奥明 (Tankaède de l'Ecole Internationale du Tanka Régulier Français)

Faite du bon HOKKU et arrêtez de faire du mauvais TANKA.




Bref historique du mot TANKA

Le TANKA est importé de Chine vers le 8ème siècle, à l'époque de la brillante et rayonnante dynastie TANG (TEN ou T'ANG 618/907). Tous les arts chinois sont adoptés, copiés et développés par les Japonais, même les Huazhou (peinture en rouleau appelée Kakejiku).

L'origine et la racine du mot TANKA sont TANG et KA, poésie des TANG. Ce mot est hérité des célèbres et réputés TANGSHI chinois (TANG dynastie, SHI, poésie), dont la résonance, la musicalité et la concision mêlent un sens profond authentique issu de l'âme. Les TANSHI n'ont jamais été surpassés, mais égalés par les TANKA réguliers japonais (le Haïku n'ayant absolument pas la même portée, ni la même ambition, ni le même besoin d'une vigilance hyper travaillée, réclamée par le TANKA). Le TANKA a pris sa force dans une forme plus condensée et arrêtée dans sa prosodie, certainement assez tard. De nombreux TANGSHI écris, s'apparentent davantage à l'esprit WAKA (WA, Japon et KA, poésie - 2ème mot utilisé pour désigner anciennement le TANKA avant que celui-ci ne prenne sa forme fixe de 31 syllabes). Seules les perles, les trésors, les joyaux TANGSHI peuvent rivaliser et soutenir la comparaison avec le TANKA. Puis le TANKA s'est appelé UTA, un terme générique pour toute poésie qui se chante. Comme la seule chose importante était la poésie, UTA a été longtemps synonyme de TANKA. Enfin, ce n'est qu'au 19ème siècle que le mot "TANKA" a été à nouveau adopté jusqu'à nos jours.

Pourquoi le sens de "TAN" a perdu sa compréhension chinoise de TANG ? Pourquoi "Frigidaire" est "réfrigérateur"? Il apparaît évident, que les TANGSHI préférés de la noblesse japonaise furent les formes courtes; aussi courtes, rapides et denses que le geste du parfait escrimeur. Il est donc normal que le mot "TANG", sur une période de 11 siècles, est pris le sens de "court", mais intégrant tout à la fois, la connotation de fort, intelligent, beau, noble, puissant et universel. Depuis, le TANKA, doit, ne jamais descendre plus bas, que les plus réputés et appréciés TANGSHI.

L'esprit asiatique (et celtique) n'aime pas la simplicité, parce que la nature est complexe; ce serait manquer grossièrement de réalisme que d'envisager tout art sans de multiples ramifications et relations étroites avec le monde de la nature. En schématisant, l'on peut dire que l'esprit occidental est simpliste en se torturant l'existence, et que l'esprit asiatique est complexe en tentant de se simplifier la vie. Le vrai TANKA doit se pratiquer toujours à haut niveau, ne comporter ni fautes, ni erreurs, en regard de ses règles strictes, désormais immuables (pour de très bonnes raisons).

Note : Si vous pratiquez un Tanka dit moderne, que, personnellement je maudis et abhorre parce que médiocre et sans ampleur, donc une poésie pas très intéressante, autrement dit, une espèce de vulgaire Haïku interminable et urbain; vous faites du WAKA, pas du TANKA. Il faut bien comprendre l'esprit du TANKA, comme l'élévation de l'âme et non la simple énumération d'une observation. Le TANKA est une brèche sur l'univers et l'éternité. La porte du ciel, au sens métaphorique et quantique du terme; surtout pas religieux. Il faut passer de 3 à 7 jours, voir 1 mois ou plus, si nécessaire, pour écrire un TANKA, parce que le TANKA est un ART, pas une récréation, ni un jeu. Cette forme poétique oblige à la parfaite connaissance de votre langue maternelle, et exige d'être supervisée par un maître avant d'acquérir votre indépendance. Chose à laquelle je me suis plié respectueusement durant des années avant de créer mes propres TANKA originaux. A ma connaissance, un tel enseignement n'est diffusé dans aucune université occidentale.

HOMINN 奥明, (Tankaède de l'Ecole Internationale du Tanka régulier français) ajout du Jeudi 10 AVRIL 2008.

Il serait bien de disposer d'un enregistrement d'un Tanka.

Parce que le Tanka est d'abord un poème chanté dans sa rythmique très particulière. Tout bon lettré Japonais devrait pouvoir enregistrer ce chant.

La pratique du Tanka régulier français a été officialisée par l'École Internationale du Tanka fondée en 1957 par Mme Jehanne Grandjean, membre de la Société des Gens des Lettres de France, et sous le contrôle du Maître Nobutsuna SASAKI, Membre de l'Académie Impériale Japonaise, Président d'Honneur de l'Ecole Internationale du Tanka.
Le mot "TANKA" a été introduit en France en 1948, il y voit son application dans notre langue. La syllabe française correspondant au signe de son japonais.
J'espère pouvoir un jour rééditer son livre qui reste la référence pour toute composition de vrai Tanka. Sans cette référence ou un apprentissage sérieux dans une école ou un savoir transmis par les élèves de Mme Grandjean, personne ne peut se livrer à l'écriture de Tanka sans commettre des erreurs.
L'écriture d'un Tanka réclame souvent un travail de plusieurs jours pour concentrer en quelques mots, une seule idée, un seul sujet. Le Tanka forme l'esprit à l'observation sincère et intègre du langage du coeur, c'est presque une philosophie en 5 lignes. En tout cas on parle de divin, pas de vulgarité, ni de choses basses ou triviales, pas même de bonheur ou de malheur dans le Tanka. C'est vraiment un ART poétique intransigeant qui ne supporte pas la médiocrité. C'était l'ART des nobles japonais en recherche constante d'harmonie et de perfection. On a trop tendance à oublier à notre époque, dans un monde délinquant, ce que veut dire élever son esprit, son âme.
Je voudrai aussi m'insurger sur tout ce que l'on peut voir et lire sur Internet concernant le Tanka.
En particulier ce que, même les japonais, appellent le "Tanka moderne".
Le Tanka exige une étude, un apprentissage, de la rigueur, le respect de toutes ses règles immuables et ne peut donc être modernisé sous prétexte de liberté ou d'une évolution quelconque qui irait à l'encontre de ce qui définit et fait la force du Tanka. Si l'on ne connaît pas parfaitement ses règles, on ne peut se livrer qu'à une pâle écriture poétique sans consistance, sans valeur, irrespectueuse et par trop romantique. Ce qui n'est pas du tout l'esprit du Tanka.

Le Tanka n'est pas un Haïku amélioré!

Personnellement je comprends parfaitement que l'on ait condamné à mort, celui qui salissait le Tanka, car c'est comme recevoir des seaux d'injures à travers la tête, et perdre son honneur. C'est aussi fouler au pied, votre sens du sacré et votre amour pour les belles choses qui vous grandissent. Cet état d'esprit n'est pas que japonais, mais aussi très Celte. Les auteurs de Tanka donnent de l'Amour, du savoir et apprennent à regarder le monde dans sa réalité vraie et dans ses secrets tangibles, permanents et mêmes invisibles. Les japonais comprennent cet enseignement et en général le respecte, tout en s'en nourrissant.
Si je respecte les libertés de chacun, lorsqu'on entre sur mon territoire pour m'injurier, celui qui le fait doit s'attendre à en payer le prix. Personne n'a le droit d'humilier celui qui veut porter son humanité vers le haut. C'est trop facile d'être un vaurien dans un pays trop libre, sans retenu, sans garde fou, ou l'ignorance grossière inonde bruyamment un Monde ou liberté rime avec médiocrité. Le Tanka, comme l'Aïkido comporte un pan sacré (pas religieux) réservé aux initiés. Les pratiquants de ces Arts comprendront peut-être l'importance de ce que je dis à demi-mot. Le Tanka a une haute valeur morale qu'il est impossible d'abandonner aux mains de béotiens ravageurs. Cet Art poétique s'harmonise avec la recherche de soi au travers d'autres arts, comme l'Art Equestre, les Arts martiaux, l'Art Musical et l'Art du Dessin. En fait, toutes les valeurs d'une noblesse de coeur. Le Tanka donne au silence, et à la Nature toute la place qu'ils méritent.

Hominn Lebirec, le 9 Mai 2007.(Tankaède, élève de Claude Sylvane, élève de Mme Grandjean)

Wakiku?[modifier le code]

Il y a une limite, "wakiku(脇句)" en cet article.

"la deuxième un distique de 14 pieds de structure 7-7 appelé wakiku (脇句). "

Mais "Wakiku" n'est pas une limite pour le Tanka mais pour Renga(連歌) ou Renku(連句) qui est devenu la base pour le modèle moderne de Haiku(俳句) de la poésie. (Voir en:Renga).

La première partie d'une structure 5-7-5 s'appelle "Kami-no-ku", "上の句"; la dernière partie d'une structure 7-7 s'appelle "Shimo-no-ku", "下の句" dans le Tanka et le Renga.--Miya (d) 12 décembre 2007 à 05:01 (CET)[répondre]

Merci beaucoup Miya ! J'ai corrigé le problème grâce à ta remarque (et ajouté des sources). Si tu a le temps, et si tu vois d'autres problèmes dans nos articles sur la poésie japonaise (tanka, waka, kyōka, haïku, senryū, ...) n'hésite pas à les signaler. Merci encore. Benjamin.pineau (d) 12 décembre 2007 à 12:44 (CET)[répondre]


Au-delà de la forme, le sens poétique du tanka

Patrick Simon


Dans plusieurs numéros de la Revue du tanka francophone, des auteurs ont abordé la forme du tanka, depuis l’origine au 8ème siècle jusqu’à nos jours. Chacun s’est exprimé sur la forme fixe des 31 syllabes. Au-delà de cette question, je propose d’avoir maintenant un échange sur le sens poétique du tanka pour lequel je vais faire quelques propositions.


Dans la tradition japonaise, l’art du tanka est proche de la philosophie Shintô qui accompagne l’avènement du Japon. « Il est la voie poétique du Japon."(« Sé-oto le chant du gué » de l’impératrice Michiko du Japon – anthologie de 53 waka, éditions Signatura, 2006, (ISBN 2-915369-06-2)) Nous y retrouvons le caractère divin de la nature dans toutes ses composantes, y compris l’homme. Chacun y a sa place, dans un respect mutuel, en communion.


Quel est le nom du Kami qui, sensible à mes offrandes, pourrait me faire rencontrer mon amour, ne serait ce qu'en rêve ?


Man.yôshû, Livre XI n° 2418.


Il en va ainsi de l’écriture du tanka traditionnel, très proche du kototama, « mot-âme » ou « esprit du mot », formés de sons purs qui selon l’un des livres principaux de la philosophie Shintô, le Kojiki, cristallisent les vibrations originelles que nous percevons ensuite comme couleur, son et forme, dans le monde. Le rythme donné par l’agencement des sons est aussi importance que l’usage des sens, le toucher, le goût et l’odorat, prisés par les japonais. Nous sommes dans une écriture où le fond et la forme sont intimement reliés. Alors le tanka permet d’ « exprimer les sentiments les plus intenses avec une musicalité, une légèreté et une retenue qui confèrent à ces poèmes une beauté lumineuse. » (Dans la 4e de couverture du livre déjà cité)

De sorte que l’esprit et la langue se conjuguent dans la poétique du tanka. «Notre pays est un pays où s’épanouit l’esprit – langue». (L’esprit « koto-dama », dans la première anthologie du Man.yôshû)

 Cela procède d’une paix intérieure. C’est le moyen de connaître la beauté inhérente à chaque chose, son essence. Nous sommes dans l’immédiat, dans un éphémère éternel, et par sa brièveté nous y rencontrons le vide hautement spirituel, comme la définit Teika Fujiwara (1162-1241) qui prônait la réintroduction du lyrisme dans la poésie. Selon lui, « Sens et expression seraient comme les deux ailes d’un oiseau. » Et en proximité du shintô, le tanka est la perception qui permet d’accomplir le moment dans toute sa présence. Ne pas briser cet instant en l’oubliant. Regarder vraiment ce qui est autour de soi, s’en imprégner et laisser son cœur vibrer avec cet instant. Le poème qui vient alors est exécuté sous la seule impulsion de cette nécessité absolue. Il faut qu’il sorte, qu’il s’exprime, qu’il aille vers autrui, tel un don. De sorte qu’un des principes forts du tanka réside dans la juxtaposition de deux éléments : d’une part, la réalité du monde dans lequel nous vivons, attentifs à la nature, à travers la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher ; d’autre part, les sentiments que cela nous inspire.

Sur Hiroshima foudroyée voici cinquante ans, tombe paisiblement la pluie, la plus et sa douce odeur


Impératrice Michiko (1934 - )


Plus contemporain encore, avec Machi Tawara, cela se poursuit. Sa rénovation par l'usage de langage casuel et quotidien est un point évident de rupture avec le passé mais qui maintient tout le pouvoir rythmique et évocateur :

Je suis blottie dans mon chandail vert comme dans tes bras... l'hiver arrive.


                       Machi Tawara (1962 - )


Tout est dit et en même temps, le poème reste ouvert pour son lecteur ou son auditeur. A lui de poursuivre le langage des mots. La force poétique du tanka est toujours actuelle : c’est un lyrisme universel qui émerge en littérature avec la prise de conscience de la valeur de l'individu. Le lyrisme sera toujours le lieu par excellence du JE, qui y manifeste sa relation au monde, à la nature, à l'Autre. Le poète, en parlant de lui-même, de ce qu'il vit, parle au nom des autres ; il est donc aussi collectif. Jusqu’à la fin de la période du Man.yôshû (VIIIe siècle), la force vive du langage le liait étroitement au monde et aux phénomènes de la nature, indépendamment presque de l’homme. Il part du cœur et rejoint le cœur. Il peut être philosophique comme l’est le Shintô. En voici un exemple avec Izumi Shikibu :


J’ai vu de mes yeux que le monde est éphémère nuit pareille au rêve où je dors sans m’étonner Dites, suis-je vraiment humaine ?

( Poème cite par Ôoka Makoto, Poésie et poétique du Japon ancien – 5 leçons données au collège de France, 1994-1995, traduit de Dominique Palmé, Maisonneuve et Laroze, Paris, 1995, (ISBN 2-7068-1191-9).)


A partir du Kokinshû, les poètes ont découvert dans le langage un monde autonome, voire badin, comme le dira Toshiyori (1055 -1129) lui-même. Le tanka traite du bonheur, de la gaité, de la souffrance, de l’amour, du désir et de ses aspects physiques, toujours avec un sentiment rythmique. Le poète ose de plus en plus le pouvoir de la parole. De Yosano Akiko, qui ouvre la voie à la libération de la sensibilité jusqu’à Machi Tawara, celle de la sensualité. Cette dernière rappellera que le tanka chante le sexe et l’érotisme depuis plus de mille ans. (The Japan Time, 2 avril 2006)


 Elle devait probablement faire référence à la danse sacrée d’Ame-no-uzume qui dévoilait ses seins et son sexe dans un rituel shintô (« Elle alluma des feux de joie sacrés et prononça des paroles divinement inspirées. Elle sortit les bouts de ses seins et abaissa les cordons de sa jupe jusqu’à son sexe. » Issu du texte Kojiki, 712).


Aujourd’hui encore, quel que soit le sujet, le poème lyrique est un travail sur la langue, sur le rythme et les sonorités.

Le tanka, dans la première partie du poème, nous invite à entrer en contact avec une réalité qui se trouve autour de nous. C’est la perception des moments de la quotidienneté que nous négligeons, mais non parce qu'ils ne sont pas précieux, mais parce que le tripotage quotidien les a cachés. Il s’agit de voir, de regarder, de s’imprégner au plus profond de nous-mêmes.

Dans sa seconde partie se cache souvent le sentiment qui vient du cœur ; Ki-No-Tsurayukin écrivait dans la préface du kokin-wakashû en l’an 905 « les chants du Yamato, avec comme grain le cœur humain, sont devenus millions de feuilles-mots …» Et là vient l’authenticité du cœur, avec des mots compréhensibles par celui qui les reçoit. Il s’agit d’un « va-et-vient du cœur » (kokoro no yure). Il permet enfin de faire la fusion entre l’objectivité et la subjectivité, univers de sensation presque viscérale, dira Ôoka Makoto.

Ce langage poétique s’appuie sur les mots et les associations d’idées qu’ils déclenchent.


Le brouillard d’automne se dissipe puis s’épaissit de la patrinie apparaît puis disparaît la silhouette fleurie

Poème 1018 du kokin-wakashû


Dire l’essentiel et le partager, ouvert sur le lecteur ou l’auditeur, pour permettre une résonnance. Le poème devient alors un pont entre eux, ritualisé, avec une musicalité particulière aux chiffres impairs 5 et 7. Avec aussi la symbolique du chiffre 31.


Et il s’agit de contempler ce moment.


Toute la nuit, les vers à soie d’automne semblent œuvrer dans leurs cocons. J’entends à peine un léger murmure.

                             Impératrice Michiko (1934 - )


De rechercher une résonnance en nous :

Assis le dos à un mur ensoleillé, nos jambes sont parallèles

                             Machi Tawara (1962 - )


Une liste de choses pour aider à l’écriture dans l’esprit du tanka :


• La composition sur un sujet imposé, dai-ei, apparut au Japon à la fin du IXe siècle. Cela permettait aux poètes de s’améliorer en se comparant à travers des joutes poétiques. Ils établirent ainsi peu à peu un univers, une esthétique du tanka : « Les éléments qui doivent être traités de manière allusive, il est mauvais de les faire apparaître clairement. Il est également mauvais de traiter de manière allusive des éléments qui devraient apparaître tout simplement, car l’unité du sujet s’en trouve alors altéré ». (Vieillard-Baron, Michel, Le sujet et son essence, Fujiwara no Teika (1162 – 1241) et la notion d’excellence en poésie, Paris, Collège de France, institut des Hautes Études Japonaises, 2001, page 286, (ISBN 2-913217-05-2).)

 De même, « il est important de s’imprégner convenablement de l’essence du sujet avant de composer son poème.( Idem, page 297)


• Le renga, encore de nos jours, et grâce à Internet, permet aux poètes, à partir d’un sujet donné, d’écrire des tanka où à tour de rôle ils vont s’exprimer et se répondre mutuellement. Je propose notamment à ce sujet des renga écrits de la façon suivante : Le poète A fait un tanka de départ, puis les trois premiers vers du suivant (5, 7, 5 syllabes). Le poète B y répond par les deux vers suivants (7, 7 syllabes), puis les trois premiers du tanka suivant. Et ainsi de suite. Chaque poète peut alors initier un motif autour du thème et l’autre poursuit, tout en ayant la possibilité d’initier à son tour un autre motif.

Séparation Tanka / Waka[modifier le code]

Comme annoncé dans la page de discussion du projet Japon, (Projet:Japon/Maison de thé#Waka et tanka), j'ai rédigé l'article waka (poésie) qui n'était qu'embryonnaire pour pouvoir extraire de l'article Tanka les informations spécifiques au waka, en mettant dans ces deux articles des liens l'un vers l'autre, puisque les deux concepts sont liés.
J'ai donc mis en commentaires les deux sections "Construction" et "Symbolique" qui ne concernaient que le waka, et sans aucune référence bibliographique, pourtant demandées depuis plusieurs années...
Cordialement Corty2 (discuter) 13 janvier 2023 à 12:13 (CET)[répondre]

Hypothèse : "Ichihara" pourrait être Ichihara no Ôkimi (8ème siècle ?) Si quelqu'un sait... En revanche, "Liam" semble bidon. 2A01:E0A:C75:4180:AC12:3AA4:58E9:C760 (discuter) 9 août 2023 à 08:40 (CEST)[répondre]

Les tankas de Liam ont été ajouté par un utilisateur anonyme en 2006 (!), à la place des tankas présents dès l'origine de l'article en 2004. Les tankas d'origine ne sont pas sourcés, mais semblent plus crédibles : je les remets, donc.
Cordialement, PP_Tom (discuter) 9 août 2023 à 10:08 (CEST)[répondre]